Militer pour la réouverture du Canal du Rhône au Rhin entre Artzenheim et Friesenheim fait partie de l’ADN de l’association (Art. 2 des Satuts). La réhabilitation des derniers kilomètres permettrait aux plaisanciers, au départ de Colmar ou Biesheim, de rejoindre Strasbourg sans avoir à emprunter le Grand Canal d’Alsace et le Rhin, avec son règlement particulier de navigation.

Récemment, la Région Grand Est s’est engagée à concrétiser la réouverture à la navigation du tronçon de canal déclassé. Véritable projet de territoire, cet engagement a vocation à fédérer l’ensemble des acteurs autour des enjeux de préservation et de valorisation de la ressource en eau, de préservation de la biodiversité, de développement du tourisme fluvestre durable et d’attractivité du territoire.

Le Comité de l’association s’est ainsi engagé à faire valoir les atouts de notre Halte Nautique à Biesheim auprès de la Région Grand Est, pour participer à la valorisation par les activités fluvestres. En 2023, le projet s’est accéléré et nous avons intensément participé à travers plusieurs réunions du Comité Technique piloté par la Région.

Notre Halte, de par sa situation à 800m en aval de l’écluse d’accès au Rhin, est considérée comme la porte d’entrée et de sortie  coté Sud, de ce parcours canalisé entre Strasbourg et Biesheim/ Neuf-Brisach. Elle représente également un point d’accès cyclable à la cité Vauban de Neuf-Brisach.

Le projet initié par la Région Grand Est aura comme conséquence une augmentation certaine de la fréquentation et nécessitera une extension de nos capacités d’amarrages. Il représente une véritable opportunité pour l’association Rhône au Rhin Plaisance, pour participer au développement touristique local.

 

 

Documents à consulter

NA SELESTAT MARCKOLSHEIM 24/07/2010 Mathilde Cesbron

Travaux à la fin du mois sur le canal du Rhône-au-Rhin : tous à vélo !
Après dix ans d’attente, l’itinéraire cyclable Strasbourg-Marckolsheim-Colmar va enfin voir le jour. Les travaux commenceront le 31 juillet prochain. Le projet de remise en navigation du canal est en pourparler, à la grande joie des plaisanciers.

Les travaux de la future piste cyclable commencent fin juillet. La construction est financée par le conseil général du Bas-Rhin et les VNF.
Dix années ont été nécessaires pour régler les différends financiers, juridiques et moraux concernant la création de la piste cyclable le long du canal du Rhône-au-Rhin.
Les travaux concerneront la restauration du chemin de halage de la digue ouest du canal entre Friesenheim et Artzenheim. Cette restauration permettra à la fois de faciliter l’exploitation, la surveillance et l’entretien du canal mais aussi de développer un itinéraire cyclable long de 25 kms.
Deux entreprises locales vont s’y attaquer dès le 31 juillet, une fois le processus de nidification des oiseaux terminé. Les entreprises Vogel, de Scherwiller, et Burger, d’Erstein, assureront le chantier jusqu’au printemps 2011. Les 14,2 kms des 25 kms de la piste ainsi que la rénovation des ponts seront financés par le conseil général. Le montant s’élève à 1,2 M d’ €. Les VNF (voies navigables de France) prennent en charge les 10,6 kms restant. Le financement revient à 1 M €.
Le premier défrichage de la berge ouest est effectué de janvier à mars 2009. L’autre côté de la berge restera sauvage afin de respecter l’activité des pêcheurs ainsi que la faune. Seulement un petit chemin piétonnier sera tracé. Le conseil général veillera scrupuleusement à ce qu’aucun véhicule motorisé n’ait accès à la zone cyclable ou piétonne. Même les gros engins seront bannis du chantier.
La route a été longue et périlleuse avant que ce projet n’aboutisse. En 2000, un contrat plan prévoit une mise en circulation fluviale afin de développer le tourisme vert. Le projet est avorté par une loi d’août 2004 obligeant les VNF à transférer la compétence du tourisme et de la plaisance à la région. Les VNF abandonnent les travaux pour une durée illimitée. Le canal restera à sec pendant 9 mois.
En juin 2007, la compétence du canal est transférée de l’Etat à la Région. Gérard Simler, conseiller général du Bas-Rhin, écrit une lettre ouverte au président de la République, Nicolas Sarkozy, lors d’un conseil des ministres délocalisé à Strasbourg. Le projet est alors débloqué et pris en charge par le préfet, Jean-Marc Rebière.
Le premier défrichage de la berge ouest est effectué de janvier à mars 2009. Mieux encore, en janvier 2010, André Reichardt, président du conseil régional, affirme vouloir boucler le projet fluvial Etat-Région de remise en service du canal. Il s’y attaque avec l’aide de Guy Dominique Kennel, président du conseil général du Bas-Rhin. La réalisation de la piste cyclable a demandé de la patience, beaucoup de négociations et d’échanges.

« La colonne vertébrale d’un réseau où chaque village pourra se relier »

Le conseil général fait au mieux pour satisfaire les intérêts de tous : pêcheurs, chasseurs, ligue de protection des oiseaux (LPO), éclusiers… Cette piste cyclable s’intègre au réseau cyclable européen, au « véloroute Rhin », mais c’est aussi « la colonne vertébrale d’un réseau où chaque village pourra se relier ».
Le projet cyclable sert également le projet fluvial puisque la construction de la piste facilite l’accès pour l’exploitation de la voie d’eau. Cela permettra de mécaniser, surveiller les écluses, le canal en général et de l’entretenir. Le projet fluvial, actuellement en pourparlers, pose quelques problèmes. Le financement s’élève à 14,4 M € et sera pris en charge par la Région et les VNF. Le conseil général ne s’investit pas dans la gestion du canal. Néanmoins, il manquait 1M € au projet pour qu’il soit réalisable. Ce problème est vite résolu. Guy-Dominique Kennel et Charles Buttner, président du conseil général du Haut-Rhin, ont donné leur accord pour verser ce million manquant. L’autre important problème est de savoir comment financer le fonctionnement du canal à l’année. Ce financement revient à 1 M € par an.
La solution envisagée est de regrouper l’ensemble des communes : la CUS-Sud de Strasbourg, les cantons d’Erstein, Marckolsheim, Colmar, du Ried… et de mettre en place un financement commun à hauteur de 60 centimes d’ euro par habitant, par an.
Des points d’animations sur les plus beaux sites du parcours sont en projet.
Ces deux trames -verte et bleue- offrent de nombreuses possibilités de développer le tourisme vert et d’animer la région. Le trafic fluvial sur le canal du Rhône-au-Rhin représentera près de 5000 plaisanciers à l’année. Des itinéraires de découverte seront proposés et des points d’animations sur les plus beaux sites du parcours sont en projet.

DNA SELESTAT MARCKOLSHEIM 24/07/2010 Mathilde Cesbron.